Je m’appelle Claire Prieto, je suis freelance et je crée des chatbots pour les entrepreneurs qui souhaitent utiliser cette technologie exceptionnelle au service de leur marketing et de leur service client.

 

Je vois déjà certains d’entre vous en train de froncer les sourcils : 

 

« Créatrice de chatbots ? Est-ce un métier ça ? N’existe-t-il pas plein de plateformes pour faire son bot sans coder ? »  🙂

 

 

1 – Choisir un métier

 

Vous souvenez-vous quand vous aviez 5-6 ans ?…

Vous marchiez en tenant la main de votre parent pour aller faire les courses quotidiennes et puis sur la route vous croisez la voisine !

 

 

 

 

 

 

 

Quelques brefs échanges entre adultes pendant lesquels vous en profitez pour regarder autour de vous tout ce qui se passe d’intéressant pour votre esprit d’enfant ! les rêveries commencent…

Brutalement, la voisine se tourne vers vous penche la tête vers le bas, et en vous fixant les yeux écarquillés prononce ces mots : 

 

 « Oh ! Mais c’est incroyable {{votre prénom}} ce que tu as grandi (e) ! Tu travailles bien à l’école j’espère ! Et dis-moi, quel métier voudras-tu faire quand tu seras grand(e) ?

 

Et là deux grandes catégories se dessinent :

Ceux qui savent depuis toujours ! On dit d’eux qu’ils ont une vocation…

Et ceux qui ne savent pas, il n’en ont pour ainsi dire aucune idée ! J’en suis 🙂

 

Comment choisir un métier à 5-6 ans alors que vous n’en connaissez que 10 :

  • Instituteur(trice)
  • Boucher(e)
  • Médecin
  • Clown
  • Pompier
  • Policier(e)
  • Facteurrice)
  • Agriculteur( trice) 
  • Boulanger(e)
  • Eboueur 

 

Comment se décider pour toute votre vie ! La pression est trop forte, l’enjeu beaucoup trop important ! 

Je voulais un métier qui ait du sens, qui m’épanouisse, dans lequel je sois libre, avec un potentiel pour apprendre, progresser tout au long de ma carrière.

 

2- Les métiers existants

 

Le contexte est totalement différent aujourd’hui. Nous vivons dans un univers professionnel ou un nombre croissant de métiers n’existaient pas il y a 20 ans. La révolution numérique est en marche ! 

 

“Selon une étude publiée par Dell et l’Institut pour le futur, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore. L’intelligence artificielle ou la robotique vont non seulement transformer en profondeur les métiers existants, mais en créer de nouveaux, dont on peine encore à dessiner les contours, comme les éthiciens ou les psydesigners.”

 

Alors dans ce contexte il est important de consolider sa posture et d’apprendre à assumer sa position professionnelle lorsqu’on initie son activité.

“ La légitimité ne nous sera pas donnée nous devons la gagner ! ”

 

Nous avons à prendre la place que nous désirons prendre, avec audace et détermination. 

 

3 – Etre professionnel en 5 points. 

 

Formation initiale 

 

Être professionnel c’est avoir acquis des compétences initiales qui rendent possible le démarrage de l’activité et vont permettre la progressive montée en compétences. Pour ma part ma colonne vertébrale je l’ai construite en faisant ma formation de fullstack developper au Wagon Marseille classé Best Coding Bootcamp !

 

Apprendre à coder en front (ce qu’on nomme le front c’est l’apparence du site) et en back (mécanique, ce qui permet que les différentes fonctions puissent s’exécuter) c’est développer une forme de pensée : logique, rigueur, précision, innovation, persévérance.

 

« Mais en quoi est-il nécessaire de coder une application en ruby pour finalement faire des chatbots sur des sites nocode » !

 

J’ai appris les méthodologies et les process utilisés par les meilleures startups et également je sais définir les UX personas, les parcours utilisateurs, et ce au sein d’une équipe.

 

L’essentiel n’est pas que je sache construire un produit web de A à Z, créer une base de données relationnelle, lancer des requêtes SQL, intégrer un service tiers en utilisant une API ou scraper des données HTML ! 

 

Ce que j’ai appris de fondamental au Wagon c’est une méthode, une façon de réfléchir et de résoudre des problèmes. 

 

Une culture communauté  

 

Chaque secteur chaque métier à son propre vocabulaire technique, ces façons de parler, d’écrire, de communiquer et même son humour. 

 

Vocabulaire 

 

Il est indispensable de développer des termes précis qui permettent de parler de son action, de la définir, de l’analyser, de communiquer avec d’autres professionnels. 

 

« Quand tu as travaillé en front, tu as utilisé Bootstrap ? Et ça fonctionne le responsive ? Sinon, j’ai essayé de mettre un overflow : hidden sur le bouton ? Ça fonctionne chez toi ? Bon, je passe au back : je vais finaliser les deux REGEX et après je fais ma fonction if avec les array ? On push dans 15 minutes sur Github ? Ça te va ? »  🙂

 

Je me souviens la première fois que j’ai reçu un e-mail signé de la façon suivante « A très vite ». Très surprenant quand pendant plus de 15 ans on a signé ses écrits avec « Veuillez recevoir l’expression de mes cordiales salutations » ! 🙂

 

Humour

 

 

 

 

 

L’humour signe l’appartenance, la complicité quand on commence à comprendre les blagues de geek c’est bon signe ! 

 

Le fait de partager cet humour, cette façon de parler, tout cela permet d’appartenir à une communauté.

 

Cette communauté se construit jour après jour, au fil des rencontres, des événements, des imprévus.

En entrant dans un univers professionnel choisi, le lien que l’on crée est à la hauteur de notre nouvelle passion ! je me souviens de ces  moments clés durant lesquels j’ai rencontré des personnes inspirantes, accueillantes soutenantes ! en 2018 à thecamp avec les digital ladies et alliées, lors du Design Thinking avec Gérard Nogal, Renaud Guigue, Xavier Monges, Pierre Courtin ! 

Lors de ma formation au WAGON, au DV ensuite. Je citerai merete buljo, chrystel varenne, frederic bardeau Anthony babkine, aissata, damien, , elena, louis, mathieu, killian… (je vais taguer sur lInkedin)

 

Savoir-faire

 

Chaque métier à sa partie technique : les actes techniques les méthodes, les process. 

 

Pour ma part il s’agit de :

 

1- analyser la demande du client en ayant une écoute parfaite : retenir ses mots, ne pas interpréter, reformuler clairement avec lui pour vérifier que ce que j’ai entendu correspond à ce qu’il souhaitait me dire. 

 

2- proposer une solution technique qui va lui permettre de passer d’un point A (existant) à un Point B (=objectif). 

 

3- construire le chatbot : 

Penser la structure du bot pour l’adapter au mieux à la demande du client. Croiser les outils techniques avec l’objectif du bot. Pendant la phase de construction, il est indispensable de faire des allers-retours permanents : je crée ⇔ je teste. Un point essentiel pour un chatbot c’est de travailler sur l’expérience utilisateur. Il s’agit de se mettre à la place de l’utilisateur et essayer, de voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ce qui est fluide et ce qui ne l’est pas, ce qui est rapide et ce qui ne l’est pas.

Le test permet également de vérifier qu’il n’y a pas d’impasse dans la conversation. 

 

4- satisfaire le client au-delà de ses attentes. 🙂 

Lorsque j’analyse la demande du client, j’ai en tête l’ensemble des options que lui ne connaît pas forcément. Je peux donc lui présenter des idées supplémentaires pour enrichir la proposition. 

 

Formation permanente

Travailler dans le web, c’est être en veille permanente : chercher les nouvelles orientations, connaître les nouvelles avancées techniques, remettre en cause sa pratique. Il s’agit de travailler aussi bien sur la partie technique que sur le développement personnel ! car comme le précise Alexandre Dana 

 

« Ce qui bloque le plus le développement d’une boite c’est le développement de son fondateur et à l’inverse ce qui accélère le plus un projet c’est le développement de son fondateur ! » 

 

Savoir vendre 

 

Enfin être professionnel c’est maîtriser la partie technique, mais c’est aussi savoir vendre son produit ! 

Comment trouver des clients ? Comment mener un entretien de vente ? Comment parler des produits ? Comment répondre à la question : « Mais en faite qu’est ce qui fait que vous êtes un professionnel puisque cette plateforme est accessible sans coder ? 

Savoir quelle valeur je suis capable de vous apporter, avoir conscience de mes compétences, de mon expertise et surtout le communiquer ! 

 

Alors peut-être la question que l’on se posera aux enfants à notre tour quand le confinement sera terminé et que l’on recommencera à sortir de chez nous et à se rencontrer, sera : 

 

Et toi quel métier veux-tu inventer quand tu seras grand (e) ?